Conformément au vote du règlement intérieur par les élus lors du Conseil communautaire du 17 décembre 2020, un espace de libre expression des conseillers n’appartenant pas à la majorité est prévu sur le Site Internet de notre collectivité ainsi que sur notre page Facebook. Voici les Tribunes parues dans le magazine de JUILLET/AOÛT 2023 de « Sète agglopôle méditerranée ».
Même l’eau n’a pas échappé à la dure loi du marché. Sur notre territoire, le service public de l’eau a été privatisé. Éviter les gaspillages et inciter aux économies d’eau n’est pas vraiment un objectif pour l’entreprise qui considère l’eau comme un bien marchand et rémunérateur. Nous souhaitons reprendre la maîtrise en régie publique de ce bien commun, vital et essentiel.
Avec le réchauffement climatique, il y aura moins d’eau dans les prochaines décennies. La maitrise publique de l’eau est un enjeu écologique : pas de profits, les bénéfices de l’exploitation sont réinvestis dans, par exemple la rénovation des canalisations pour lutter contre le gaspillage, ou celle des réseaux d’assainissement qui, débordants, sont des sources de pollution des milieux naturels (l’étang de Thau et les conchyliculteurs en ont encore fait les frais il y a quelques mois). C’est aussi un enjeu économique et social, puisqu’en moyenne, la gestion privée est 25% plus chère que la gestion publique de l’eau. Cela permet à certaines villes de réduire le prix de l’eau consommé par les usagers.
Nous proposons la gratuité des premiers m3 pour tous les besoins vitaux et un surcoût pour les gros consommateurs. Boire, se laver est fondamental, pas remplir sa piscine ou laver sa voiture. En gestion privée, c’est l’inverse : plus on consomme, moins le m3 d’eau est cher, ce qui n’incite pas à la sobriété. Et c’est enfin un enjeu démocratique. Le retour en régie permet d’assurer plus de transparence et surtout un contrôle citoyen de l’eau. Sur notre territoire, l’eau potable et l’assainissement sont délégués à SUEZ malgré une forte opposition de la part d’organisations citoyennes et des élu.es d’opposition de gauche et écologistes (exception à Mèze, la distribution de l’eau potable est en régie municipale). Il est temps de tirer un bilan de cette gestion, d’organiser un débat public et de demander l’avis des habitants du bassin de Thau.
Les élus Communautaires du groupe Thau Ensemble
Le 15 juin dernier a eu lieu le conseil communautaire de Sète Agglopôle Méditerranée, avec 50 délibérations à l’ordre du jour (58 lors du conseil du 06 avril 2023), alors qu’antérieurement la moyenne était de l’ordre de 25 ! Cette multiplicité de délibérations empêche les oppositions au système Commeinhes de pouvoir approfondir les différents sujets efficacement, par manque de temps. En effet, nous recevons, par voie dématérialisée, l’ordre du jour et ces délibérations seulement 5 jours ouvrés avant la séance, ce qui rend difficile l’étude complète des dossiers.
Nous avions, lors du conseil communautaire du 06 avril dernier, fait la remarque au Président de l’agglomération à ce sujet. Comme à l’accoutumée, il a botté en touche en proposant simplement d’avancer l’heure du conseil !
Suite à la suppression de la taxe d’habitation, les intercommunalités à fiscalité propre ont reçu une fraction de la TVA nationale pour compensation. SAM a eu l’heureuse surprise de percevoir un montant nettement supérieur à celui initialement attendu. Ainsi, le service des Finances de SAM aurait dû anticiper et éviter ainsi d’augmenter en 2023 le taux de la taxe foncière sur le bâti, qui est passé de 2,33 % à 4,10 %, celui-ci étant corrélé au taux de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Nous apprenons également que SAM va placer de l’argent sur des comptes à terme (CAT) pour spéculer avec la trésorerie disponible ! Une fois de plus, c’est encore avec l’argent du contribuable. Dans une période compliquée pour l’ensemble des ménages, cela est surréel !
Ce qui est désolant, c’est la passivité des maires-vices-présidents de SAM (pas tous heureusement, ils se reconnaîtront), qui n’osent pas bouger le petit doigt et montrer leur mécontentement sur ces sujets embarrassants. Leur timidité face au président de l’agglopôle est alarmante, et il serait courageux qu’ils donnent leurs avis sans crainte quand des décisions poseront des soucis à leurs administrés.
Les élus communautaires du groupe Divers droites