La protection du littoral commence par l’exemplarité du traitement des eaux. Lancés dès l’automne 2018 à Sète (dans la Zone des Eaux-Blanches), les travaux de construction de la nouvelle station d’épuration des eaux usées (une Unité de Valorisation de l’Assainissement baptisée Thau Maritima), véritable fer de lance de l’Agglopôle en matière de respect de l’environnement et de transition écologique, viennent de connaitre une nouvelle étape avec la fin de la première tranche de travaux.
Ce chantier, le plus important porté actuellement par l’Agglopôle (64 M€), va permettre de faire face à une augmentation de la population du bassin de Thau (la station traite les eaux usées de 7 communes), tout en protégeant la ressource en eau et les milieux naturels, notamment l’étang de Thau (la capacité de traitement passera de 135 000 à 165 000 Équivalent-Habitant pour atteindre 190 000 à l’horizon 2045).
Le nouvel équipement utilise les techniques les plus novatrices comme l’ultrafiltration membranaire (seule une centaine de stations en sont dotées en France) qui traite 100% des eaux usées mais aussi des eaux pluviales qui pourront être bientôt stockées dans un bassin d’orage de 6.000 m3 lors d’épisodes méditerranéens. Depuis le 12 septembre dernier, la station garantit désormais un rejet de « qualité eau de baignade ». L’eau ultrafiltrée pourra être fournie via l’UVE à l’entreprise Saipol, qui fabrique du biocarburant ou pour des projets d’irrigation de vigne ou d’arrosage des espaces verts
Enfin, cette installation high-tech est « carbo-neutre », puisqu’elle génèrera 90% de l’énergie qu’elle consomme (production de biométhane réinjecté dans le réseau de distribution de gaz). La deuxième phase va maintenant consister à démolir notamment l’actuelle station d’épuration, pour laisser place à des ouvrages de traitement pour les produits de curage de réseaux et matières de vidange.