Sète agglopôle méditerranée a mené à bien un projet de restauration morphologique du ruisseau de la Bourbou à Loupian. Les travaux qui avaient démarré dès janvier 2025 et s’étaient achevés en avril, ont été inaugurés ce mercredi 24 septembre.
Cette reconquête du milieu, basée sur des Solutions Fondées sur la Nature (SFN), permet désormais au cours d’eau de retrouver sa fonction naturelle d’épuration, d’améliorer la qualité écologique et paysagère du site, tout en réduisant les risques d’inondation.
Depuis 2010, de nombreux investissements ont été réalisés pour préserver la qualité de l'eau de la lagune de Thau, essentielle pour les activités économiques comme la conchyliculture. Cependant, des efforts supplémentaires restent nécessaires pour limiter les effets des épisodes pluviaux intenses.
Une modélisation réalisée en 2016 par le Syndicat Mixte du Bassin de Thau a révélé un risque de contamination bactériologique de la lagune, principalement lié aux eaux de ruissellement urbain de la commune de Loupian, lors de pluies intenses qui se produisent en moyenne tous les 2 ans, chargées de divers flux microbiologiques, notamment issues de déjections animales. Ces eaux sont rejetées rapidement dans la lagune de Thau par la Bourbou, cours d’eau intermittent et fortement artificialisé. Par ailleurs, s’ajoute à cela une problématique d’inondation de la route départementale RD158E4, avec des risques d’accident pour les automobilistes.
Pour répondre à ces enjeux, Sète Agglopôle Méditerranée a choisi de privilégier des Solutions Fondées sur la Nature (SFN). Elle s’est ainsi appuyée sur les écosystèmes pour redonner au cours d’eau une morphologie naturelle et rendre la Bourbou capable de filtrer et réguler les eaux.
La renaturation de la Bourbou a inclus plusieurs actions clés :
Ce premier projet de restauration morphologique de cours d’eau s’inscrit dans la stratégie globale de Sète agglopôle méditerranée pour protéger la lagune de Thau et ses richesses naturelles tout en améliorant la résilience face aux défis climatiques. Grâce à des solutions respectueuses de l’environnement, il constitue un exemple concret de l’engagement de l’agglopôle en faveur de l’écologie, de la prévention des risques, et du maintien des activités de pêche et de conchyliculture.
De plus, tous les végétaux plantés pour la ripisylve sont issus de prélèvements réalisés in situ par un pépiniériste spécialisé, puis mis en culture afin de proposer des espèces végétales locales.
Coût de l'opération : 1 166 227 € TTC dont :
Maître d’ouvrage : SETE AGGLOPOLE MEDITERRANEE
Assistance au Maître d’ouvrage : SMBT
Maître d’œuvre : CABINET MERLIN
Coordonnateur SPS : BUREAU VERITAS CONSTRUCTION
Suivi écologique : NATURAE
Entreprise travaux de terrassement : BUESA TP
Entreprise travaux de végétalisation : GECO INGENIERIE
Entreprise collecte et production des végétaux : CERES FLORE